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La France se méfie de la fin annoncée de l’ETA.

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  • Date dimanche 30 octobre 2011

Par JOSÉ LUIS BARBERÍA Donostia-San Sebastián 20 OCT 2011 — « Francia recela de la disolución »
L’organisation terroriste basque ETA a décidé l’arrêt définitif de son activité armée. On ne peut que se réjouir de cette nouvelle. Nous avions espéré avec le philosophe Fernando Savater, fondateur du mouvement démocratique de résistance à l’activité terroriste de l’ETA Basta ya !, invité le 3 octobre par l’IFG pour une journée d’études sur l’Espagne, qu’il pourrait bientôt sortir de chez lui sans ses gardes du corps.

Si cette annonce est une bonne chose, il faut néanmoins rester prudent sur la réalité de la pacification. D’une part, l’ETA n’a pas annoncé sa disparition mais seulement la fin de l’usage de l’assassinat pour atteindre l’indépendance. D’autre part, cette décision se situe dans un contexte électoral très favorable, la coalition indépendantiste Bildu ayant obtenu d’excellents résultats aux élections locales de mai dernier. Le renoncement durable à toute forme de violence dépendra sans doute des résultats électoraux à venir des indépendantistes. Si le peuple leur retirait le pouvoir dans les urnes, comment être sûr que, dans une société si profondément marquée par l’usage politique de la violence, des militants, isolés ou non, ne décident pas d’utiliser l’immense pouvoir de la menace pour désamorcer l’opposition à leur projet d’hégémonie politique? Fernando Savater devra sans doute  malheureusement rester sur ses gardes pendant encore quelque temps.

Le journaliste d’El País, José Luís Barberia, a publié le 20 octobre un remarquable article sur le point de vue français au sujet de la fin du terrorisme basque. Nous en restituons ici un résumé en français avec son accord.

En France, écrit-il, il n’y a aucune euphorie dans les milieux des juges, des procureurs et des officiers supérieurs de police traitant ce dossier parce que l’organisation terroriste qui laisse des traces écrites sur tout ce qu’elle fait n’a antérieurement laissé aucune piste permettant de constater un processus interne vers sa dissolution. Au delà des gestes et des déclarations de l’ancien parti Batasuna, des médiateurs étrangers, de la Conférence internationale de paix. Les professionnels français de la magistrature et la police restent vigilants. D’après les interlocuteurs de JL Barbería,  les mouvements des suspects sous surveillance sont minimisés, et le vol de véhicules a diminué de moitié. Les services de police ne pensent pas que l’ETA soit en train de fabriquer des explosifs ou d’acquérir des armes, mais ils gardent à l’esprit que Iñaki Atxalandabaso Dominguez a été arrêté en  juin dans un train en provenance d’Italie en possession d’un nombre suffisant d’éléments électroniques pour commettre des dizaines d’attentats. On n’observe pas de tentative pour tenter de recruter de nouveaux membres ou des exercices de formation, mais certains des militants qui ont été bloqués après la suspension de la lutte armée (du mois de janvier 2011 BL), ont été réintégrés dans les structures souterraines après que la direction de l’ETA a vérifié la source des fuites présumées qui ont conduit au quasi démantèlement de l’organisation à l’automne 2010. (… ) “Si l’ETA a abandonné plusieurs cachettes (caches d’armes, les caches) sur le sol français contenant des armes, des explosifs et même $ 20,000  c’est parce qu’elle nourrissait le soupçon, fondé, qu’elles pouvaient être sous surveillance policière” . Les équipes communes d’enquête hispano-françaises croient avoir détecté les mouvements d’un groupe de l’appareil militaire pour repartir à zéro.

Que peut-on déduire de ces données ?

Vu de France, l’ETA est un groupe de 70 à 80 personnes identifiées qui ont progressivement perdu du terrain et leur capacité opérationnelle mais  qui, dans leurs communications internes et leurs attitudes,  ne montrent aucun signe d’être prêtes à laisser tomber le combat avant d’avoir obtenu satisfaction sur leurs revendications politiques. Les jeunes qui composent la direction ont pu avoir été entraînés par la détermination des vétérans indépendantistes de la sphère légale du mouvement (actuelle Bildu).  En France, bien que jusqu’à présent l’ETA et Batasuna aient évité des divisions internes, on n’écarte pas l’éventualité d’une scission interne et l’apparition d’une “ETA Berri” (nouvelle ETA) ou “Benetazko ETA” (authentique), comme cela a eu lieu avec l’IRA.

Le fait que le bras politique ait pris l’initiative pour sortir de l’impasse ne signifie pas qu’il puisse s’imposer entièrement sur le bras militaire, surtout si la question des prisonniers n’est pas résolue.  Jusqu’ici, Batasuna est le moteur d’une mise en scène d’un processus qui marche bien. Le problème pourrait se poser plus tard, lorsque l’ETA aura à prendre des décisions irréversibles d’une grande importance, mais pas forcément dans un contexte électoral aussi favorable qu’aujourd’hui, qui crée un rapport de force a priori favorable sur les négociations politiques vers l’autodétermination.

Une douzaine d’activistes déterminés peuvent causer beaucoup de dégâts (la rupture de trêve précédente a été réalisée par 14 personnes) cependant, dans tous les cas, leur capacité opérationnelle ne serait pas comparable à celle que l’ETA avait  quand elle a rompu la trêve avec l’attaque sur le terminal 4 de l’aéroport de Madrid.

Pour les mois à venir, les professionnels de la magistrature et de la police française prévoient une double évolution dans laquelle la volonté affirmée d’atteindre la paix se combinera avec une réorganisation interne et des mouvements politiques visant à obtenir des avantages pour les prisonniers, la non-restitution des armes et le pouvoir autonome basque.Ànotre connaissance, disent les Français, ETA n’a pas donné de date pour sa disparition ni montré de volonté de se dissoudre. ETA n’est pas pressée et peut s’engager dans des débats internes aussi longtemps que nécessaire afin de garder son pouvoir  d’épée de Damoclès sur la société et sur le processus de paix. Pourquoi se dissoudrait-elle puisque ni Batasuna, ni ses alliés souverainistes, ni même l’autoproclamée conférence de paix internationale, ne le lui demandent ?

Je conclurai, à la suite de José Luis Barbería, que la perspective de paix ouvrira sans doute  la porte à des débats politiques plus virulents au Pays basque français sur les droits du peuple basque, l’autonomie ou l’indépendance. Jusqu’ici en effet, le rejet du terrorisme basque français en France a été efficace au sein de la société locale, et cela a sans doute bridé les rivalités politiques. Si par bonheur il n’y avait  plus jamais de victimes du terrorisme basque, cela signifie aussi que le combat nationaliste basque pourra véritablement se développer au Pays basque français, sans le boulet des meurtres de l’ETA.

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