L’IFG à l’honneur au FIG 2025

L’Institut Français de Géopolitique (IFG) a été particulièrement mis en avant lors de l’édition 2025 du Festival International de Géographie (FIG), qui s’est tenu du 3 au 5 octobre à Saint-Dié-des-Vosges. Avec Amaël Cattaruzza, professeur des universités et directeur scientifique de cette édition, l’IFG a contribué à plusieurs panels et tables rondes, dont un panel majeur consacré aux relations entre changement climatique et géopolitique.
Le FIG 2025 avait pour thème le mot « pouvoir », analysé à travers le prisme géographique. Amaël Cattaruzza rappelle que le pouvoir n’est pas une abstraction : c’est une relation d’acteurs, une capacité d’agir et d’influencer, toujours ancrée dans l’espace. Frontières, zones de guerre, chaînes logistiques ou exploitation de ressources naturelles deviennent autant de révélateurs de rapports de pouvoir sur les territoires.
Un panel sur climat et géopolitique : de Palerme au Kazakhstan
Dans ce cadre, deux doctorants de l’IFG ont présenté leurs recherches :
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Justine Heyraud-Ciofolo a présenté la gestion de l’eau à Palerme, en Sicile. Le territoire dispose de ressources suffisantes, mais leur mauvaise répartition, accentuée par le réchauffement climatique, entraîne pénuries et rationnements dans certaines zones. L’étude illustre comment le climat peut accentuer les inégalités et dysfonctionnements géopolitiques existants.
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Robin Leterrier s’est intéressé au nord du Kazakhstan, une région de production de blé historiquement stratégique. La modernisation agricole, notamment via la « smart agriculture », augmente la productivité mais crée de nouvelles dépendances géopolitiques, vis-à-vis de l’Union européenne et de la Chine, tout en posant des enjeux pour la souveraineté alimentaire et la gestion durable des sols.
Ce panel a permis de montrer comment le changement climatique et la géopolitique s’interpénètrent, et comment les acteurs locaux et internationaux influencent la gestion des ressources.
L’Indonésie et les grandes questions géographiques
Le pays invité de cette édition était l’Indonésie, un archipel stratégique au cœur des routes commerciales mondiales, notamment le détroit de Malacca. Les discussions ont mis en lumière l’importance géopolitique de ses ressources naturelles, nickel, charbon, huile de palme, hydrocarbures, et la nécessité de les comprendre à l’échelle globale. Le FIG a ainsi cherché à valoriser des espaces essentiels mais moins médiatisés, tout en intégrant les enjeux environnementaux et géopolitiques.
Au-delà des crises : sciences et contre-pouvoirs
Les débats ont également abordé la question des contre-pouvoirs, en particulier dans le domaine scientifique et académique. Les disciplines comme la climatologie ou les études sur le genre peuvent être instrumentalisées ou contestées, et le FIG a cherché à montrer comment le pouvoir influence des éléments sociétaux majeurs, tout en offrant des clés pédagogiques pour comprendre les crises internationales et locales.
Une édition résolument tournée vers la géopolitique territorialisée
L’IFG a ainsi réaffirmé sa volonté de développer une géopolitique ancrée dans les territoires, attentive aux échelles locales et globales, et capable de penser conjointement conflits et enjeux environnementaux. La présence des doctorants et des chercheurs de l’Institut a permis de montrer la richesse des approches contemporaines, alliant analyse scientifique, observation du terrain et réflexion stratégique.
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