Turquie : un « régime fascisant » selon Nora Seni

En Turquie, le principal parti d’opposition, le CHP, fait face à une offensive judiciaire menée par le pouvoir depuis l’automne 2024. Son leader, Özgür Özel, risque la destitution, tandis qu’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et rival majeur d’Erdogan, a été arrêté en mars 2025. La justice a reporté au 24 octobre sa décision sur la validité du dernier congrès du parti, une manœuvre perçue comme une stratégie d’« usure » pour affaiblir l’opposition.
Pour résister, le CHP a convoqué un congrès extraordinaire afin de maintenir Özel à sa tête. Dans le même temps, des dizaines de milliers de Turcs se mobilisent régulièrement dans les rues, bien au-delà des seuls sympathisants du CHP, pour dénoncer la dérive autoritaire et l’islamisation du pays.
Le constat de la chercheuse Nora Seni est sans appel : « La Turquie n’est plus la Turquie, c’est un régime fascisant ». Elle décrit une société dominée par « un seul homme, qui a réussi à transformer les structures de l’État et à les dominer, et qui mène une politique de bâillonnement de l’opposition ».
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