La mémoire coloniale algérienne du Rassemblement national, par Ali Bensaâd

Cet article, écrit par Ali Bensaâd, souligne que le Rassemblement national (RN) préfère rester vague sur les questions de l’Ukraine et de l’Europe, mais s’exprime plus ouvertement sur l’Algérie. Cela met en lumière une vision du monde marquée par des obsessions identitaires et une continuité des idéologies antisémites et xénophobes.

La Continuité de la Rhétorique d’Exclusion du RN : De l’Antisémitisme à l’Islamophobie

Marine Le Pen, bien qu’affichant une rupture avec son père, continue de valoriser la colonisation française en Algérie, une position partagée avec une partie de la droite française. L’Algérie sert de prétexte pour attiser les tensions politiques en France, où les Algériens sont souvent présentés comme des boucs émissaires.

Historiquement, les relations entre la France et l’Algérie ont été marquées par des tensions, exacerbées par des figures politiques comme Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, dont les tentatives de rapprochement avec l’Algérie ont été sabotées par la droite dure. Cette stratégie de tension renforce une prophétie de guerre civilisationnelle, utilisée par le RN pour justifier des positions anti-immigration.

Le RN, bien que tentant de se distancier de son passé antisémite, a simplement déplacé sa cible vers les musulmans, utilisant une rhétorique similaire d’exclusion et de haine. Cette continuité idéologique montre que le RN reste enraciné dans des discours de domination et de discrimination.

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