• L’institut
    • Présentation de l’IFG
    • L’équipe
    • Coordonnées
    • CUFPA (anciennement taxte d’apprentissage)
    • Insertion professionnelle
  • Formations
    • Doctorat
    • Master 2 Géopolitique
    • Master 2 Géopolitique locale
    • Master 1
    • D.U. Révolution numérique : enjeux stratégiques et géopolitiques
    • Admission
    • Apprentissage
    • Stages
  • Recherche
    • Présentation IFG LAB
    • Formation doctorale
      • Présentation
      • Docteurs
      • Doctorants
      • Bourses
      • Admission
    • Thèmes de recherche
    • Les chercheurs
    • Présence dans les médias
    • Ouvrages, publications, & rendez-vous scientifiques
  • Vie de l’institut
    • Emplois du temps et agenda
    • Docs pratiques
    • Serveur Discord
  • Actualités
  • Partenaires
  • Contact
  • Agenda
  • Intranet Paris 8
  • Newsletter
Institut Français de Géopolitique
  • L’institut
    • Présentation de l’IFG
    • L’équipe
    • Coordonnées
    • CUFPA (anciennement taxte d’apprentissage)
    • Insertion professionnelle
  • Formations
    • Doctorat
    • Master 2 Géopolitique
    • Master 2 Géopolitique locale
    • Master 1
    • D.U. Révolution numérique : enjeux stratégiques et géopolitiques
    • Admission
    • Apprentissage
    • Stages
  • Recherche
    • Présentation IFG LAB
    • Formation doctorale
      • Présentation
      • Docteurs
      • Doctorants
      • Bourses
      • Admission
    • Thèmes de recherche
    • Les chercheurs
    • Présence dans les médias
    • Ouvrages, publications, & rendez-vous scientifiques
  • Vie de l’institut
    • Emplois du temps et agenda
    • Docs pratiques
    • Serveur Discord
  • Actualités
  • Partenaires
  • Contact

Actualités

  • Home
  • Blog
  • Actualités
  • La France otage de l’Aqmi et de l’uranium

La France otage de l’Aqmi et de l’uranium

  • Categories Actualités
  • Date lundi 27 septembre 2010

L’enlèvement de sept employés des groupes Areva et Vinci revendiqué par l’Aqmi pose une série d’interrogations aux premiers rangs desquelles figurent leur négligence. Manifestement, elles n’ont pas pris les mesures appropriées, comme elles le reconnaissent à mi-mot, pour assurer la protection de leur personnel basé à Arlit. Pourtant, les autorités nigériennes et le gouvernement français les avaient mises en garde des dangers qu’il encourait depuis les menaces proférées par les dirigeants d’Aqmi suite à l’opération militaire à laquelle la France a été associée aux côtés de l’armée mauritanienne. D’où une seconde interrogation, une fois la crise résolue : qui doit prendre en charge les frais occasionnés par leur imprudence : le contribuable français ou ces deux entreprises imprudentes ? Aux Etats-Unis, la compagnie BP a été contrainte de rembourser les frais engagés par l’Etat américain pour lutter contre les dégâts causés par ses carences techniques : pourquoi n’en serait-il pas de même pour Areva et Vinci ? Enfin, se pose à un autre niveau l’importante question de l’approvisionnement de la France en uranium.

Malgré les dangers du nucléaire dénoncés par les mouvements écologistes, celle-ci a décidé de construire de nouvelles centrales afin d’assurer son indépendance vis-à-vis du pétrole dont les réserves s’épuisent à l’échelle de la planète. Dans ce contexte, le Niger qui couvre déjà 30% de ses besoins est devenu un partenaire stratégique. À l’horizon 2015, il devra en couvrir 50% et sera alors le second producteur mondial derrière le Canada et devant le Kazakhstan (il est actuellement le 3ème). Attribuée in-extremis à Areva aux dépens d’une société chinoise, la nouvelle mine d’Imouraren doit produire 5000t d’uranate par an pendant 35 à 40 ans, c’est-à-dire de quoi faire fonctionner le parc français durant cette période. L’investissement est de 1,2 milliard d’euros soit 650 milliards de francs CFA répartis sur trois ans. Situé en pleine zone désertique saharienne (et non sahélienne comme le disent à tort les médias), Imouraren constitue un chantier considérable puisqu’il sera la plus grande mine à ciel ouvert d’Afrique. Il était initialement prévu que l’exploitation du gisement débute en 2013 et atteigne sa pleine capacité à partir de 2015, mais le chantier a pris du retard.

Si les sites d’Arlit et d’Akokan, vieux de quarante ans, peuvent fonctionner quelque temps sans la présence d’expatriés (Areva dispose de bons cadres nigériens), il n’en est pas de même d’Imouraren : la construction et la mise en route de l’usine et de la mine nécessite la présence d’ingénieurs et de techniciens très qualifiés (soit une centaine de personnes) que le Niger ne possède malheureusement pas. Areva doit donc faire appel à des expatriés et par conséquent sécuriser impérativement le site en plus de celui d’Arlit. En outre, le projet initial prévoit de n’y installer qu’une base de vie car la construction d’une cité minière nécessite de gros investissements comme ce fut le cas autrefois à Arlit. Il a alors été convenu avec les autorités nigériennes que le personnel travaillera sous forme de rotation, une partie (20%) étant logé à Arlit, l’autre à Agadez (80%), capitale de région et troisième lieu à protéger.

  Cette dramatique prise d’otages risque d’avoir de lourdes conséquences pour la France : d’abord politiques car leur libération, que ce soit par le biais d’une rançon ou d’une action militaire, va être une entreprise très difficile. Économiques ensuite dans la mesure où sa politique nucléaire peut se trouver fragilisée : à une dépendance pétrolière, on a substitué une dépendance uranifère avec un plus faible nombre de pays producteurs que dans le cas de l’or noir. Le chantier d’Imouraren va prendre de nouveau du retard car il faut sécuriser la zone avant d’envisager le retour des expatriés. L’armée nigérienne sera-t-elle, alors seule, chargée de cette tâche ou fera-t-on appel, comme en Mauritanie, à un détachement des forces spéciales françaises ? Areva aurait déjà envisagé cette solution (Le Monde, 22 septembre 2010). Le Niger acceptera-t-il cette perte de souveraineté ou se tournera-t-il vers d’autres acheteurs ? Aux premiers rangs d’entre eux figure la Chine, mais il y a aussi l’Inde, le Canada, les Etats-Unis, laRussie, la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Afrique du Sud auxquels des permis de prospection ont été délivrés. L’Aqmi et l’uranium du Niger n’ont pas fini de faire parler d’eux…

Du même auteur Coup d’Etat au Niger du 24 février 2010 (rubrique actualité)

Emmanuel GREGOIRE[1]

Directeur de recherche IRD

Centre d’études africaines (UMR 194-EHESS-IRD)

[1] Auteur de « Touaregs du Niger, Le destin d’un mythe », Editions Karthala, Paris, mars 2010 (réédition avec une postface de l’auteur).

  • Share:
carine2

Previous post

La rentrée
lundi 27 septembre 2010

Next post

Yves Lacoste présente son nouveau Livre "La géopolitique et le géographe"
mardi 28 septembre 2010

You may also like

1678214986088
Le sabotage des Nord Stream – Sami Ramdani dans Diplomatie Magazine
lundi 13 mars 2023
Logo_Technology-gov-instit-innovations-RGB-en-cropped
La souveraineté numérique de la Russie en 3 questions avec Marie-Gabrielle Bertran
vendredi 10 mars 2023
france-5
Prigojine : le nouveau maître du Kremlin ? Colin Gérard dans C ce soir sur France 5
jeudi 23 février 2023

La France otage de l’Aqmi et de l’uranium

  • Categories Actualités
  • Date lundi 27 septembre 2010

L’enlèvement de sept employés des groupes Areva et Vinci revendiqué par l’Aqmi pose une série d’interrogations aux premiers rangs desquelles figurent leur négligence. Manifestement, elles n’ont pas pris les mesures appropriées, comme elles le reconnaissent à mi-mot, pour assurer la protection de leur personnel basé à Arlit. Pourtant, les autorités nigériennes et le gouvernement français les avaient mises en garde des dangers qu’il encourait depuis les menaces proférées par les dirigeants d’Aqmi suite à l’opération militaire à laquelle la France a été associée aux côtés de l’armée mauritanienne. D’où une seconde interrogation, une fois la crise résolue : qui doit prendre en charge les frais occasionnés par leur imprudence : le contribuable français ou ces deux entreprises imprudentes ? Aux Etats-Unis, la compagnie BP a été contrainte de rembourser les frais engagés par l’Etat américain pour lutter contre les dégâts causés par ses carences techniques : pourquoi n’en serait-il pas de même pour Areva et Vinci ? Enfin, se pose à un autre niveau l’importante question de l’approvisionnement de la France en uranium.

Malgré les dangers du nucléaire dénoncés par les mouvements écologistes, celle-ci a décidé de construire de nouvelles centrales afin d’assurer son indépendance vis-à-vis du pétrole dont les réserves s’épuisent à l’échelle de la planète. Dans ce contexte, le Niger qui couvre déjà 30% de ses besoins est devenu un partenaire stratégique. À l’horizon 2015, il devra en couvrir 50% et sera alors le second producteur mondial derrière le Canada et devant le Kazakhstan (il est actuellement le 3ème). Attribuée in-extremis à Areva aux dépens d’une société chinoise, la nouvelle mine d’Imouraren doit produire 5000t d’uranate par an pendant 35 à 40 ans, c’est-à-dire de quoi faire fonctionner le parc français durant cette période. L’investissement est de 1,2 milliard d’euros soit 650 milliards de francs CFA répartis sur trois ans. Situé en pleine zone désertique saharienne (et non sahélienne comme le disent à tort les médias), Imouraren constitue un chantier considérable puisqu’il sera la plus grande mine à ciel ouvert d’Afrique. Il était initialement prévu que l’exploitation du gisement débute en 2013 et atteigne sa pleine capacité à partir de 2015, mais le chantier a pris du retard.

Si les sites d’Arlit et d’Akokan, vieux de quarante ans, peuvent fonctionner quelque temps sans la présence d’expatriés (Areva dispose de bons cadres nigériens), il n’en est pas de même d’Imouraren : la construction et la mise en route de l’usine et de la mine nécessite la présence d’ingénieurs et de techniciens très qualifiés (soit une centaine de personnes) que le Niger ne possède malheureusement pas. Areva doit donc faire appel à des expatriés et par conséquent sécuriser impérativement le site en plus de celui d’Arlit. En outre, le projet initial prévoit de n’y installer qu’une base de vie car la construction d’une cité minière nécessite de gros investissements comme ce fut le cas autrefois à Arlit. Il a alors été convenu avec les autorités nigériennes que le personnel travaillera sous forme de rotation, une partie (20%) étant logé à Arlit, l’autre à Agadez (80%), capitale de région et troisième lieu à protéger.

  Cette dramatique prise d’otages risque d’avoir de lourdes conséquences pour la France : d’abord politiques car leur libération, que ce soit par le biais d’une rançon ou d’une action militaire, va être une entreprise très difficile. Économiques ensuite dans la mesure où sa politique nucléaire peut se trouver fragilisée : à une dépendance pétrolière, on a substitué une dépendance uranifère avec un plus faible nombre de pays producteurs que dans le cas de l’or noir. Le chantier d’Imouraren va prendre de nouveau du retard car il faut sécuriser la zone avant d’envisager le retour des expatriés. L’armée nigérienne sera-t-elle, alors seule, chargée de cette tâche ou fera-t-on appel, comme en Mauritanie, à un détachement des forces spéciales françaises ? Areva aurait déjà envisagé cette solution (Le Monde, 22 septembre 2010). Le Niger acceptera-t-il cette perte de souveraineté ou se tournera-t-il vers d’autres acheteurs ? Aux premiers rangs d’entre eux figure la Chine, mais il y a aussi l’Inde, le Canada, les Etats-Unis, laRussie, la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Afrique du Sud auxquels des permis de prospection ont été délivrés. L’Aqmi et l’uranium du Niger n’ont pas fini de faire parler d’eux…

Du même auteur Coup d’Etat au Niger du 24 février 2010 (rubrique actualité)

Emmanuel GREGOIRE[1]

Directeur de recherche IRD

Centre d’études africaines (UMR 194-EHESS-IRD)

[1] Auteur de « Touaregs du Niger, Le destin d’un mythe », Editions Karthala, Paris, mars 2010 (réédition avec une postface de l’auteur).

  • Share:
carine2

Previous post

La rentrée
lundi 27 septembre 2010

Next post

Yves Lacoste présente son nouveau Livre "La géopolitique et le géographe"
mardi 28 septembre 2010

You may also like

1678214986088
Le sabotage des Nord Stream – Sami Ramdani dans Diplomatie Magazine
lundi 13 mars 2023
Logo_Technology-gov-instit-innovations-RGB-en-cropped
La souveraineté numérique de la Russie en 3 questions avec Marie-Gabrielle Bertran
vendredi 10 mars 2023
france-5
Prigojine : le nouveau maître du Kremlin ? Colin Gérard dans C ce soir sur France 5
jeudi 23 février 2023

Institut Français de Géopolitique

L’Institut français de géopolitique, rattaché à l'Université de Paris VIII, constitue la seule formation doctorale en géopolitique en France.

Plan du site

  • L’institut
  • Formations
  • Partenaires
  • Actualités
  • Contact

Suivez-nous

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn

NEWSLETTER

IFG - Institut Français de Géopolitique . Copyright © 2019 - Conception : Agence web Irony - Mentions légales

Nous utilisons des cookies, y compris des cookies tiers, à des fins de fonctionnement et d’analyses statistiques.Accepter les cookiesRefuser Paramètres des cookies
Privacy & Cookies Policy

Privacy Overview

This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience.
Necessary
Toujours activé
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Non-necessary
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.
Enregistrer & appliquer