Frappes américaines en Iran : un cas pratique prospectif par Jonathan Guiffard

En mars 2025, Jonathan Guiffard, doctorant à l’IFG et chercheur associé GEODE, écrivait sur le site de l’Institut Montaigne que l’administration Trump montrait « une volonté de frapper l’Iran dans un futur proche ». Le 22 juin 2025, les États-Unis frappent effectivement l’Iran, surprenant une partie de l’opinion malgré les prévisions de certains chercheurs. Dans son article de septembre, Guiffard prend cet événement comme cas d’école pour illustrer l’exercice de la prospective et rappeler sa méthode, structurée en trois étapes.
- Poser le cadre : identifier les lignes rouges et dynamiques de long terme, notamment celles de l’Iran et d’Israël, dont l’affrontement semblait inévitable au regard de leur histoire et de leurs positions stratégiques.
- Analyser les dynamiques de moyen terme : comprendre les points de tension diplomatiques et militaires, le rôle des États-Unis et la position des Européens, révélant un alignement croissant entre Washington et Tel-Aviv.
- Identifier les facteurs de rupture à court terme : repérer les signaux faibles et les événements déclencheurs (évolutions militaires, contexte politique américain, rapports de renseignement, etc.) permettant d’anticiper l’imminence d’une opération.
L’auteur souligne ainsi que la prospective n’est pas une prédiction, mais une méthode d’anticipation stratégique fondée sur l’analyse rigoureuse des variables d’action et des ruptures possibles. Il conclut en élargissant la réflexion à d’autres priorités américaines sous Trump : le Mexique, le Venezuela et, à plus long terme, la Chine, considérée comme son principal défi stratégique.
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